2È paragraphe de développement sur l'événement d'annie ernaux
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En second lieu, Ernaux cherche à faire comprendre au monde que les femmes devraient avoir la possibilité de prendre librement leurs décisions en ce concerne leur propre corps et leur sexualité. Premièrement, Annie Ernaux affirme que les lois des années 60 étaient écrites de façon à forcer les femmes à mener leur grossesse à terme. Lors de sa grossesse pendant cette période, l’auteur affirme qu’elle a cherché désespérément de l’aide auprès de plusieurs médecins, mais ce fut sans succès. Elle raconte : « Les filles comme moi gâchaient la journée des médecins. […] elles les obligeaient à se rappeler la loi qui pouvait les envoyer en prison […] » (p. 45) Ainsi, Ernaux illustre le sentiment d’impuissance dans laquelle certains médecins se retrouvaient. Ces derniers avaient une épée de Damoclès sur leur tête, les rappelant ainsi qu’aider les femmes désirant avorter les mènerait derrière les barreaux. À la fin de la journée, ces médecins ne souhaitaient que soigner les souffrances de leurs patientes. Plusieurs d’entre eux vivaient avec la culpabilité qu’en refusant de pratiquer l’avortement, les femmes désespérées et déterminées finiraient par le faire clandestinement, ce qui constituait un danger de mort pour plusieurs d’entre elles. Deuxièmement, Annie Ernaux illustre à travers les écrits de son livre que les jugements portés sur la femme dictaient leurs conduites et les obligeaient à accepter leur sort. Après sa fausse couche, Ernaux a souffert d’une hémorragie interne. Cette dernière a tenu par tous les moyens possibles à se soigner sans l’aide des médecins, se doutant bien qu’ils la laisseraient à elle-même sachant qu’elle s’était provoqué une fausse couche. Lorsqu’elle fut saisie par le menton par un docteur, ce dernier lui dit : « Pourquoi as-tu fait ça ? Comment as-tu fait ça ! Réponds ! » […] « Regarde-moi ! Jure-moi que tu ne le feras plus ! Jamais ! » (p. 104) À partir de ce passage, Ernaux illustre les côtés interrogateurs et manipulateurs du docteur présent