La lorgnette
« La jalousie naît toujours avec l’amour, mais elle ne meurt pas toujours avec lui. » La Rochefoucauld
Il était une fois une île près des Caraïbes. Cette île avait la particularité d’être toute petite et elle s’appelait Soleado et comme l’indiquait son nom elle était très ensoleillée. Tout le monde sur ce morceau de terre isolé s’aimait et se respectait.
Un jour, au Sud de l’île, naquit une petite fille du nom d’Avana. Ses parents la trouvaient très belle et elle ressemblait à toute les petites filles de son âge : aimable, gentille, serviable. Mais après quinze an d’enfance, entra Taïo dans sa vie, qui était fou d’elle et elle folle de lui. Pendant cinq ans elle vécut d’un amour aveugle, celui qui vous rend aveugle mais vînt l’âge de raison et le commencement d’un amour raisonnable. Et elle ne supporta plus de voir son homme parler avec une autre fille, pour la première fois sur cette belle île un habitant y développait un défaut, Avana était jalouse. A chaque fois que Taïo parlait à une fille ou même s’il la regardait juste, Avana rougissait et tout son corps tremblait de colère.
Le jour ou la goutte fit déborder le vase était un beau jour de juillet, Taïo revenait d’un bar où il était passé après une dure journée de travail, accompagné de deux amies d’enfance et d’un paquet sous le bras. Arrivé au pas de la porte il leur souhaita bonne nuit, rentra dans la maison, embrassa sa femme posa le mystérieux paquet dans son bureau et alla directement se coucher.
Avana folle de jalousie, croyant que le paquet contenait quelques cadeaux d’une des filles qui l’accompagnait, alla y jeter un coup d’œil. A sa surprise, la boîte de carton ne renfermait qu’une simple lorgnette dorée. La jeune fille qui quand elle était petite aimait regarder par le mauvais côté pour voir le monde en petit, fit de même avec celle-ci. Puis après avoir examinée sa maison en miniature, elle reposa la lorgnette et alla rejoindre son mari dans la chambre.
Le lendemain matin, le