Lecture linéaire n°2 : acte I, scène 5Contexte : Cette extrait intervient après le quiproquo du début de scène dans lequel Angélique a cru qu’Argan souhaitait la marier à l’homme qu’elle aime. En effet, son père, hypocondriaque, voudrait voir sa fille épouser le fils médecin de son propre médecin. Là-dessus, Toinette, la servante, s’y oppose. 1er mouvement : début à « une servante bien sensée est en droit de le redresser. » : la rébellion de la servanteA - un père autoritaire et fierDès la première …afficher plus de contenu…

On peut voir ici une mise en lumière de la condition des femmes, éternelles mineures au XVIIème siècle. B - Une servante effrontéeA contrario, Toinette, sa servante fait preuve d’une certaine effronterie : « Et moi, je lui défends absolument » (l.2). Ici, elle imite la façon de parler d’Argan et remplace les verbes d’ordre par des verbes de défense. Cela illustre un réel manque de respect de la part de la servante, qui se moque de lui et conteste son autorité. D’autre part, cette prise de position illustre une servante protectrice de sa jeune maitresse, et qui prend, à la façon d’une mère le rôle de la femme décédée d’Argan. La phrase interrogative qui suit « Où est-ce donc que nous sommes …afficher plus de contenu…

3ème mouvement : « Angélique, tu ne veux pas » jusqu’à la fin : intervention d’AngéliqueA - Une fille muette qui intervient pour manipuler son pèreAlors qu’elle est dans la pièce, Angélique n’est pour le moment pas intervenu. Son mutisme est révélateur des enjeux de la scène : si elle intervient, elle risque de braquer son père. En laissant sa servante la défendre, elle peut se permettre de rester en retrait afin d’influencer la suite de la disputeVia la remarque à la ligne 20 « Eh ! mon père, ne vous faites point malade. » la jeune femme utilise justement sa position de neutralité apparente pour faire semblant de protéger son père. L’impératif marque la soi-disant crainte d’Angélique de le voir tomber