acte III rhinoceros ionesco
Cette dernière scène prend la forme d'un monologue (de Bérenger), dans sa chambre, où il semble reclus, cerné par les rhinocéros.
(rappel : Les habitants d'une petite ville envahie peu à peu par une foule de rhinocéros ont été d'abord étonnés par le phénomène puis, par mimétisme, par lâcheté, ils sont tous devenus des rhinocéros, y compris les contestataires, les intellectuels, et la petite amie de Bérenger.)
Dans cette scène Bérenger se retrouve seul face à un miroir, et face à des têtes de rhinocéros devenues très belles, il s'interroge.
⇒ Ce monologue occupe donc la place dévolue au dénouement et prend l'expression de la parole solitaire, la prise de parole du « dernier homme ».
⇒ Le monologue suit une progression qui rend compte du débat intérieur de Bérenger face à la « rhinocérite » : le texte oscille entre la résistance et la tentation.
I) La parole en question traduisant les doutes du héros
A) Une parole et un homme solitaire
- monologue : rappeler la définition cad un discours qu'un personnage se tient à lui-même
- départ de Daisy (ligne 6)
- il reste le seul homme (ligne 11) ⇒ effet de gradation : après avoir perdu Daisy il se retrouve définitivement seul face à tous les rhinocéros
- Cette solitude est marquée par le jeu des pronoms : je/eux (l'opposition du singulier et du pluriel, et celles entre je et « eux »( l.3, 5, 19 ), entre « je » et « tout le monde »( l.35, 37) et par le double jeu de scène qui consiste à verrouiller la porte et à fermer les fenêtres.
⇒ transition : cette solitude est renforcée par l'impossibilité de communiquer
B) Une communication impossible
- avec lui-même : « Est-ce que je me comprends » l.33
- incompréhension de Daisy : l8 « on ne s'entendait plus »
- communication impossible avec les rhinocéros car ils ne parlent pas français (l33 « je suis seul à parler », l27 « D'abord, pour les convaincre, il faut leur parler »
⇒ la communication étant impossible les