Adption
Il y a un quart de siècle, les quatre cinquièmes des enfants adoptés nés à l’étranger étaient originaires d’Asie (en grande majorité de Corée du Sud) et très rares étaient ceux venant d’Afrique ou d’Europe. À l’heure actuelle, ils se répartissent de façon presque égale entre les différents continents: 27% sont nés en Asie, 27 % en Afrique, 26% en Amérique et 20 % en Europe. Les trois premiers pays d’origine pour l’adoption internationale en France sont aujourd’hui Haïti, la Chine et la Russie : ils regroupaient en 2004 plus du tiers des enfants adoptés venus de l’étranger. Les caractéristiques des enfants varient selon le pays d’origine ; ils ne se distribuent pas de la même façon selon le sexe et l’âge par exemple. En Chine, la politique de l’enfant unique, conjuguée à la préférence pour les garçons, fait que la plupart des enfants proposés à l’adoption sont des filles : il n’y a que 2 garçons pour 100 filles parmi les adoptés nés dans ce pays. Le rapport demasculinité est faible également au Viêt Nam (51 garçons pour 100 filles), alors qu’il est au contraire très élevé en Thaïlande (257) et en Russie (195), sans que l’on sache pourquoi dans ces pays ce sont surtout des garçons qui sont proposés à l’adoption. Les différences d’un pays à l’autre s’équilibrent et il y a au total autant de garçons que de filles parmi les enfants adoptés.
L’âge des enfants à l’adoption est relativement précoce : en moyenne deux ans et 10 mois, la moitié des enfants étant accueillis avant l’âge d’un an et 7 mois. Là encore, on observe de grandes différences selon le pays d’origine, l’âge moyen à l’adoption variant de moins de6 mois en Corée du Sud à près de 7 ans au Brésil. Selon les visas délivrés en 2003, 89 % des enfants originaires de Corée du Sud avaient moins d’un an, contre seulement 2% des enfants nés au Brésil. Dans ce dernier pays, une adoption nationale s’est développée récemment et les familles brésiliennes