Affaires d'etat
Jean Calas avait trouvé son fils Marc-Antoine, étranglé à l’âge de 29 ans, rue des Filatiers à Toulouse, à son domicile. Croyant à un suicide, le père avait dissimulé le fait pour défendre l’honneur familial, le suicide étant très réprouvé à l’époque. Mais la rumeur fait son œuvre et Jean Calas est rapidement accusé d’avoir tué son fils, ce dernier voulant se convertir au Catholicisme.
Quand Voltaire entend pour la première fois parler de l'affaire, Calas a déjà été exécuté.
-Il crée des Comités d'enquêtes et des fonds de soutien.
- Il s'applique à faire toucher et soulever l'opinion publique. Il joue sur le retentissement international et se fait aider dans toute l'Europe de Lumières.
- Il utilise au mieux les médias de l'époque. Pour cela il rédige de nombreux textes qu'il préfère anonymes (jugeant que sa notoriété compromettrait les chances des Calas).
- De Ferney, il coordonne toutes les actions et transforme son château en quartier général. Il écrit et reçoit. Ilo organise la lutte contre l'arrêt et la réhabilitation des Calas.
- Il joue aussi sur le pouvoir de l'image en favorisant la publication d'estampes et de médailles à l'effigie des Calas. Il multiplie les lettres, donne à l'affaire un tour personnel et humain en envoyant Mme Calas plaider elle-même sa cause à Paris.
Affaire Dreyfus :
Au cours de l'hiver 1894, le capitaine Alfred Dreyfus, juif d'origine alsacienne, fut traduit en conseil de guerre pour haute trahison. En effet, cet officier aurait transmit à l'Allemagne des documents secrets (un document retrouvé porterait en effet l'écriture de Dreyfus.). Jugé coupable, il fut condamné au bagne à perpétuité.
En janvier 1895, Dreyfus fut dégradé publiquement ; en février, il fut déporté en Guyane. Lynché par les politiques et par une majorité de Français, Dreyfus fut peu à peu oublié.
En janvier 1896, le lieutenant colonel Georges Picquart, chef du service de renseignements, intercepta un document révélant les liens