Afrique et independances
France. Pourquoi ?
Les conditions même d’une prise de conscience nationale n’existent pas : elles n’étaient pas réunies avant la colonisation, et des identités nationales fortes n’ont pas eu le temps de se former durant la colonisation, à l’intérieur des découpages coloniaux.
C’est aussi un effet de la politique (ou du discours) d’assimilation culturelle de la France qui a encouragé parmi les élites davantage le désir d’égalité avec l’ensemble des citoyens français que celui du divorce. A plaide donc pour une politique conforme au « génie » de la France, qui reconnaisse les indépendances tout en préservant les liens avec l’ancienne métropole.
De Gaulle évoque le cas particulier du Cameroun et du Togo, qui étaient sous la tutelle, et non sous la souveraineté de la France, et qui pourront choisir leur destin « l’année prochaine ». De fa saire à tout développement, 30 ans plus tard (et encore aujourd’hui) la démocratisation apparaît indispensable à tout « nouveau départ ». Ce « retour du politique » en tant que moteur de l’histoire témoigne de l’expansion de l’idéologie libérale après l’effondrement des régimes communistes. Cette évolution se traduit en Afrique par une condamnation générale des régimes autoritaires, au moins sur le plan des