Agroforesterie à madagascar(jean jacqeus)
Dans les années 1980, les pollutions et l'utilisation des ressources naturelles ont changé d'échelle. La découverte du trou dans la couche d'ozone, la mise en garde contre les conséquences climatiques des émissions de gaz à effet de serre, la pollution marine, la perte en biodiversité, la dégradation quantitative et qualitative des ressources en eau douce ont fait prendre conscience de l'ampleur des risques environnementaux mondiaux. Dans les contextes démographique et économique actuels, la seule conservation des ressources naturelles n'est plus suffisante pour assurer le minimum de biens et de services nécessaires aux hommes. L'accroissement démographique et l'exacerbation de la précarité entraînent une exploitation accrue et non durable des biens et des services offerts par la nature. Les pressions exercées sur l’écosystème créent un déséquilibre entre la demande et la production de ces biens et de ces services, provoquant ainsi la désertification et la dégradation de l’écosystème ainsi que l'érosion et la perte de la biodiversité.
En réalité, sous l'effet conjugué de la croissance exponentielle de la population humaine et de la destruction des ressources naturelles se posent, depuis quelques décennies, la question du développement durable.
La situation s'est considérablement détériorée. Même les ressources biologiques, réputées renouvelables, sont si exploitées qu'elles n'ont plus le temps de se reconstituer. Les prélèvements exercés par l'homme ont atteint des niveaux tels que non seulement la productivité, mais aussi la biomasse sur pied, nécessaire pour le maintien de la ressource, sont consommées à une vitesse accrue. Il en va de même pour l'eau, pourtant intrinsèquement recyclable, ou encore les sols, par nature régénérables car résultant d'un processus dynamique. Non seulement les eaux de surface et les nappes phréatiques sont exposées à une pollution croissante, mais l'usage qui en est fait de nos jours ressemble plus à une