Albert camus la peste lecture analytique
Extrait N°1 : « Le mot de peste venait d’être prononcé….tant qu’il y aura des fléaux. » (1ère partie, p 41 à 42 )
Question directrice : Sur quelle analogie repose la réflexion dans ce passage ? Quel sens et quelle fonction le narrateur donne-t-il à cette analogie ?
Introduction : il convient dans un premier temps de caractériser le passage
Le situer : installation progressive de l’idée d’épidémie ( + du concierge, multiplication des rats morts, multiplication des cas) . Chapitre précédent : « Oui, Castel, dit-il, c’est à peine croyable, mais il semble bien que ce soit la peste. »
« le mot de peste venait d’être prononcé » : moment clé car un nom a été mis sur ce qui est en train de se passer !
Le caractériser :Le chapitre dont est extrait le passage constitue une pause dans le récit des événements : intervention du narrateur, a posteriori. Il s’agit d’éclairer l’état d’esprit du docteur Rieux et par extension de tous les habitants.
Introduire la question :Dans ce passage, le narrateur établit une analogie entre la peste et la guerre.
Présenter le parcours : Nous étudierons dans un premier temps les termes de cette analogie.
Puis, nous verrons, dans un deuxième temps, quel sens et quelle portée le narrateur lui attribue.
1 – Les termes de l’analogie
Analogie établie à la ligne 8 : « Il y a eu dans le monde autant de pestes que de guerres. » par le comparatif d’égalité « autant que ». Se poursuit dans la phrase suivante par l’association des deux termes dans un même groupe nominal sujet : « Et pourtant pestes et guerres trouvent les gens toujours aussi dépourvus ». On notera également l’emploi de l’adverbe « aussi » qui marque le rapprochement entre les deux situations et l’effet produit sur les hommes qui s’y trouvent confrontés.
Les deux phénomènes sont regroupés sous le terme de « fléaux » à la ligne 6 , terme générique qui servira dès lors au narrateur pour examiner la situation et établir sa réflexion.