Alchimie, rimbaud, rimbaud
Explication proposée également sur le site : http://rimbaudexplique.free.fr/saison/alchimie.html
Rimbaud, très jeune poète, écrit dès 1871 à l’éditeur Paul Demeny que, depuis Racine, le dramaturge du XVIIe siècle, on n’a plus écrit de vers dignes de ce nom. C’est une poétique nouvelle qu’il recherche dont témoigne le poème, « Alchimie du …afficher plus de contenu…
L’ensemble renvoie à la culture populaire. Puis le poète évoque ses rêves de l’époque : « Je rêvais … » et l’on retrouve dans son énumération quelques échos du « Bateau ivre1» long poème écrit en 1871. Ces rêves sont exprimés eux aussi dans une phrase longue et énumérative sans déterminant. On peut y voir encore une forme de désinvolture et d’autodérision. Le premier mouvement se termine par « je croyais à tous ces enchantements » (l.11) qui suppose un certain mépris de cette naïveté qui faisait son bonheur. Or de « Depuis longtemps » l . 2 à « je croyais à tous les enchantements. » (l.10) tous les verbes sont à l’imparfait ce qui suppose une époque révolue. Ensuite, Rimbaud explique ses expériences de dérèglements de tous les sens. Il commence avec « J’inventai la …afficher plus de contenu…
Puis il évoque des paradoxes : « J’écrivais des silences […] Je notais l’inexprimable […] Je fixais des vertiges » (l.11-16) dans une accumulation de ses « études » où se mêlent des métaphores, des oxymores, et un parallélisme. C’est encore de l’autodérision qui s’exprime ici. L’auteur dénonce le déraisonnable de son entreprise par ces procédés d’insistance. D’ailleurs, lorsqu’il cite, avec quelques inexactitudes son poème « Larmes3 » de 1872, il passe d’une situation bucolique et concrète des « tendres bois de noisetiers » et d’ « un brouillard d’après-midi » et ce champ lexical de la nature prend une place importante _« oiseaux […] bruyères […] gazon … »_ à l’hallucination avec le champ lexical du merveilleux : « anges […]