Alcool et violence
Les effets pharmacologiques de l’alcool jouent très probablement un rôle dans la survenue d’actes de violence.
Sur cette thématique alcool et violence, les données manquent particulièrement dans notre pays. Toutefois, selon des études menées aux Etats-Unis et au Canada, les victimes d’agressions physiques ou sexuelles reliaient les violences à une prise d’alcool ou d’autres drogues par l’agresseur dans une proportion variant de 26 à 39 % des cas1, tandis que l’alcool serait impliqué dans 40 à 50 % des homicides2.
En outre, parmi la population carcérale, un nombre particulièrement élevé de personnes présente des conduites addictives. D’après l’étude réalisée par la DRESS en 2003, sur l’état de santé des personnes détenues à leur entrée en prison, un quart des entrants déclaraient au moins deux consommations à risque parmi les suivantes : consommation importante de tabac, consommation excessive régulière ou discontinue d’alcool, utilisation prolongée ou régulière de drogues illicites dans l’année précédant l’incarcération.
Le lien entre alcool et violence peut être étudié du côté de la personne dépendante de l’alcool « victimisé » (alcoolique qui se met en danger, personne vulnérable), de la victime ignorée, non entendue ou du côté de la victime d’une personne alcoolique (victime d’accidents de la circulation, violences intra familiales, violences gratuites…). Sur ce dernier point, il convient de préciser que l’alcool est la deuxième cause d’accidents corporels de la circulation après les excès de vitesse.
Les Etats généraux de l’alcool permettront d’aborder ce sujet souvent évoqué, sans jamais avoir fait l’objet d’un débat