Alter Ego D1 Des Machines
La nouvelle « Mademoiselle Fifi » est l’un des nombreux récits de Maupassant qui traitent le thème de de la guerre franco-allemande.
Maupassant exprime tout son mépris envers les Allemands à travers une description (dépeint) de la cruauté et de la grossièreté des soldats prussiens. Ils sont représentés comme des personnes violentes, sans culture, qui passent leur temps à détruire des objets et des tableaux de valeur ou à s’enivrer. De plus, Maupassant s’amuse à les ridiculiser en mettant en relief la contradiction entre l’importance de leurs titres nobiliaires (le marquis Wilhem, le lieutenant Otto de Grossling ou le compte de Farlsberg) et la mesquinerie et irresponsabilité de leur comportement.
A l’inverse, la jeune Rachel sans culture (« elle ne comprenait rien » et « son intelligence s’éveilla lorsqu’il cracha des paroles obscènes ») qui appartient au rang le plus bas de la société, démontre un courage et un honneur hors du commun. Elle affronte et tue le marquis Wilhem (mademoiselle Fifi), en réussissant à échapper à 250 soldats (« cinquante hommes furent lancés dans le parc » et « deux cents autres fouillèrent les bois et toutes les maisons de la vallée »). Ce geste lui vaut l’affection et le respect du curé et d’un homme qui - écrit Maupassant - l’épousa et en fit une Dame qui valut autant, sinon plus que beaucoup d’autres. Chez Maupassant, la noblesse véritable, celle du caractère/ de l’âme, se situe la plupart du temps chez les déshérité et les personnes que la société marginalise et traite comme des parias.
Pour résumer, si je devais trouver un titre pour cette nouvelle je choisirais « Rachel » à la place de « Mademoiselle Fifi » pour souligner la valeur de cette jeune juive. Mais le « Maupassant misogyne » a probablement préféré un titre qui préfère ridiculiser le soldat prussien plutôt que mettre en relief le courage d’une prostituée.