Analyse « arrêt sur images » du 20 janvier 1996
« Arrêt sur images » du 20 janvier 1996
Introduction
Les émissions de télévision qui parlent de la télévision occupent une place assez importante dans nos grilles de programmes. Depuis le court métrage de JK Raymond –Millet « Télévision oeil de demain » (1947), en passant par « Micro et caméras » (diffusée de 1965 à 1972) jusqu’aux « Enfants de la télé » ou encore « TV+ », la manière de montrer les coulisses technologiques du média, d’évoquer les programmes et ceux qui les conçoivent, ou de solliciter l’esprit critique du téléspectateur a changé au fur et à mesure que le paysage audiovisuel se transformait. Cette « méta-télévision » est donc passée par plusieurs états, qu’il convient d’énoncer dans leurs tendances dominantes (qui ne sont d’ailleurs pas nécessairement chronologique), pour comprendre où se situe l’émission que nous allons analyser.
Au départ on peut dire que ce sont les professionnels et la technique télévisuelle qui sont mis à l’honneur comme dans « Micros et Caméras » créée dans le milieux des années soixante. Cette période est aussi marquée par la création d’émissions qui s’intéressent essentiellement aux vedettes du petit écrans comme « Au delà de l’écran » (diffusée de 1960 à 1968) une forme qui perdura d’ailleurs longtemps. Ensuite la télévision, avec la montée de la concurrence et l’éclatement de l’ORTF, aura tendance à s’autopromouvoir comme dans « TF1-TF1 » dont le nom proclame son ambiguïté. Plus tard, elle s’intéressera et célèbrera son propre passé comme dans une série de six émissions débutée en 1978 intitulée « rue des archives » réalisé en collaboration avec l’INA, ou encore « 40 ans de télévision » animée par Pierre Tchernia en 1993. Dans le même temps, certaines émissions s’interrogent sur la place que tient la télévision dans la vie des Français comme dans la série « touche pas à mon poste » et plus particulièrement son premier volet « Privées de télé » ou l’on montre comment 35 familles