ANALYSE CARACTERES
1) « C’est une grande misère que de n’avoir pas assez d’esprit pour bien parler, ni assez de jugement pour se taire »
2) « Il y a des gens qui parlent un moment avant que d’avoir pensé »
3) « Si la pauvreté est la mère des crimes le défaut d’esprit en est le père »
4) Il se croit des talents et de l’esprit : il est riche »
5) C’est un métier que de faire un livre comme de faire une pendule »
6) « S’il est ordinaire d’être vivement touché des choses rares, pourquoi le sommes-nous si peu de la vertu ? »
7) « L’on voit des hommes tomber d’une haute fortune par les mêmes défauts qui les y avaient fait monter. »
8) « On ne doit pas juger du mérite d’un homme par ses grandes qualités, mais par l’usage qu’il en sait faire. »
9) « La vertu a cela d'heureux qu'elle se suffit à elle-même. »
Vocabulaire :
Le mérite Ce qui rend une personne digne d’estime, de considération. C’est la/les qualités estimable d’une personne.
Vertu Disposition à faire le bien et à fuir le mal en parallèle avec les qualités morales.
L’esprit Facultés de la raison et de l’intelligence ainsi que pour décrire les qualités de la conversation.
Téléologie En philosophie : étude des fins, de la finalité. Doctrine reposant sur l’idée de finalité.
Taxinomie Science des lois de la classification d’éléments concernant un domaine
LA BRUYERE « Les caractères », analyse :
Introduction :
Une galerie de sots et de fats composent le triste tableau de la société et de la condition humaine. On expose au lecteur un univers régis d’avantage par les exigences de la passion que par la clairvoyance du discernement.
La sottise l’emporte sur l’esprit. La Bruyère constate que l’esprit est le grand perdant des « caractères ». Pourtant l’esprit est une valeur fondamentale et en contre-point des portraits affligeants, l’auteur veut représenter un idéal. Il fait cependant un constat sévère et angoissant car sans esprit, l’homme se déshumanise et la société tout entière s’égare.
La Bruyère adopte