Analyse de "dit de la force et de l'amour" de paul eluard
I- Réflexion du poète à propos du « malheur des hommes »:
Le poète se rend compte qu’il y a des choses plus importantes que ses propres problèmes. Il écarte de lui la tentation de se complaire dans sa souffrance personnelle. Il refuse d’écrire de façon égoïste pour s’intéresser à l’humanité.
On peut observer le champ lexical de la souffrance dans les 2 premiers vers: « tourments » « mort » « désespoir ». On passe d’un singulier « moi » à un pluriel « des hommes », il prend une orientation plus humaniste, il passe de la singularité à la collectivité.
« raison de vivre »: périphrase pour évoquer Nush (Marie Benz, femme aimée, décédée).
« que je ne peux admettre » témoigne de l’engagement du poète. Il associe le malheur des hommes à l’injustice. Mais cette proposition est aussi une litote = il refuse.
Il rejette une passivité au profit de la réactivité: colère. Vers 5 et 6, événements historiques: l’auteur s’insurge. « le pain » = nourriture des pauvres.
« il y a » : reprise anaphorique pour mettre en évidence les différents fléaux (litanie = chant religieux qui répète, musicalité). et le paradis). Il va être le porte-parole au service des hommes par l’écriture poétique.
« fumier » = décomposition, mort mais aussi espoir de renaissance.
« sang » = blessure physique.
=> Vision pessimiste du monde mais la vie l’emporte.
II- Le triomphe possible du bien:
Rupture au vers 11 « Mais ». « Printemps » = nature, émergence de l’espoir, renouveau. Elan d’optimisme qui va triompher du mal « les égoïstes ».
Poète prophète, voyant: « aura », futur.
Vers 15 personnification du feu. Verbes synonymes de vie « renait », printemps saison rédemptrice, la chaleur rappelle la communion des hommes. Le printemps est donc la métaphore du renouveau. Aux vers 15 et 16, on peut remarquer 2 images à la construction parallèle.
=> Monde rêvé, de douceur, tout passe par le langage, la poésie. Relation