Pin des lande
Le poème Le pin des Landes est construit sur une comparaison. Dans la première strophe, Gautier décrit d’abord les Landes puis le pin qui est l’objet du poème. « On ne voit, en passant par les Landes désertes, […] D’autre arbre que le pin avec sa plaie au flanc ». La dernière strophe fait écho à la première. Le poète y établit la comparaison et donne les clés nécessaires pour décoder le sens du poème. « Le poète est ainsi dans les Landes du monde » « ainsi » marque le parallèle entre le poète et le pin, l’arbre devient alors homme et les landes s’étendent jusqu'à devenir monde.
L’auteur recourt aussi à une véritable personnification de l’arbre qui s’accentue au fur et à mesure des strophes. Il lui donne des attributs humains, physiques d’abord avec « flanc », puis « larmes de résine », expression qui mêle les caractéristiques propres à l’arbre, la résine, et celle de l’homme, les larmes. Plus loin, la résine sera aussi comparée à du « sang qui coule goutte à goutte ». Théophile Gautier attribue aussi à l’arbre des sentiments tels que le regret « sans regretter », la volonté « qui veut », le courage « Comme un soldat blessé qui veut mourir debout » et des sensations, notamment la douleur « tronc douloureux ».
Ainsi le poème Le pin des Landes est parsemé d’indices qui dévoilent au lecteur l’intention de son auteur.
Mais Théophile Gautier ne se contente pas d’images et de comparaisons. Pour donner plus de poids au message qu’il désire faire passer, il joue sur les sens et peint un véritable