Accueil d’une famille en post opératoire d’une personne dans le coma

Etudiante infirmière en début de deuxième année, j’effectue mon stage dans un service de soins intensifs neurochirurgie où l’infirmière en binôme avec l’aide soignante prennent en charge trois patients sur douze. Arrivée à 13 heures sur mon poste de travail, j’apprenais au bout d’une heure que j’allais faire mon premier accueil concernant une urgence.

Ce jour là, à 14 heures, nous recevons en urgence, Mme R, 55 ans, ayant un traumatisme crânien lié à un accident de la route (collision frontale contre un 4*4) avec un glasgow1 à 6 , une anisocorie2 avec une mydriase droite, fracture L4,L5 et clavicule gauche.
Puis Mme R part pour un scanner cérébral et au bloc pour une évacuation d’un hématome sous dural aigu droit, pendant que son mari et son frère avertis par la gendarmerie, sont sur le chemin de l’hôpital et arriveraient dans le service avant le retour du bloc de la patiente.

Ayant déjà vécu plusieurs fois cette situation durant quelques semaines, l’infirmière me demande donc d’accueillir la famille, sachant que j’avais pu observer à mainte reprise ce genre d’accueil et reçu tout l’enseignement et explications concernant cette situation.
Je savais que la famille arrivait dans quelques minutes et une infirmière décida de les faire patienter en salle d’attente le temps de l’opération.
Puis en retour du post op, après que la famille se soit entretenue avec le chirurgien, je devais les accueillir et les amener auprès de Mme R.
Pour avoir vécu une situation similaire et familiale un an auparavant, je savais qu’en cas d’accident, la survenue d’un coma est brutale et cela touche souvent des personnes jeunes et pleines de vitalité. On peut donc imaginer l'effet dévastateur que produit l'état du patient ainsi que la quantité de machines qui entourent la famille de celui-ci. L'entourage du patient se trouve alors confronté à un monde inconnu et hostile.
Je me suis mise à la place