Analyse des contenus de magazines municipaux
LE ROLE DES MAGAZINES MUNICIPAUX EST-IL D’INFORMER OU D’ÉMOUVOIR ?
INTRODUCTION :
D’après LA PRESSE MUNICIPALE EN FRANCE, R. MFEUKOUN.
Rappel historique :
A l’origine, la rumeur et le tambour.
Au Moyen-âge, les nouvelles sur la vie de la cité sont distillées soit par la rumeur, ‘’le plus ancien moyen de communication’’, soit par le garde champêtre avec son roulement de tambour et son ‘’avis à la population’’ (une invitation à prendre connaissance des décisions municipales sur la place du village). Ces modes de communication vont perdurer pratiquement jusqu’à la révolution française. A la suite de cette période de bouleversements et d’interrogations : les citoyens veulent mieux comprendre la gestion de leur municipalité. L’idéal républicain veut que les citoyens soient informés des décisions prises par leurs dirigeants municipaux. Paradoxalement cet idéal ce retrouve en opposition avec la loi du 18 juillet 1837 qui stipule que les séances des conseils municipaux ne doivent pas être publiques et les débats ne peuvent être publiés. Cette loi sera remise en question avec celles du 28 mars 1882 et 5 avril 1884 qui stipulent que l’élection du maire et de ses adjoints doit se dérouler au suffrage universel et les séances des conseils municipaux doivent être diffusées. La naissance des bulletins municipaux.
Les premiers bulletins municipaux, qui datent de 1874, sont ceux de Grenoble, de Rouen et d’Amiens. Ils sont ensuite généralisés avec la loi de 1884 (Clermont-Ferrand, Lyon, Paris, Saint-Étienne, Montpellier, Brive-la-Gaillarde, Tours…). Le mouvement s’est développé en province avant d’atteindre la capitale. Le premier numéro d’un bulletin parisien, sorti le 12 juillet 1882, correspond davantage à une exigence d’autonomie municipale qu’à une volonté de transparence. Dans l’ensemble, ils sont une réponse à l’affirmation de l’esprit républicain de participation civique à la gestion de la cité. Leur rôle