analyse du discour

8754 mots 36 pages
1Bien que l’analyse du discours n’ait émergé que dans les années 1960, aujourd’hui nous avons facilement tendance à considérer que son existence va de soi et à travailler à l’intérieur de tel ou tel cadre théorique ou méthodologique sans nous interroger sur les caractéristiques de l’ensemble de ce champ, sans doute parce qu’il apparaît particulièrement hétérogène. Dans cet article nous allons nous efforcer de prendre quelque recul en mettant en évidence un certain nombre de partages de divers ordres qui permettent de le structurer.
Que signifie « analyse » ?
2Notre premier geste va être de nous intéresser au terme « analyse », pourtant présent dans « analyse du discours », auquel on ne prête pas toujours attention. Or dans certaines conjonctures ce terme a pu constituer un enjeu important. C’est ce qu’on voit en particulier dans les débuts de l’analyse du discours en France.
3Si 1966 a été la grande année du structuralisme français, 1969 a été celle de l’analyse du discours française. C’est en effet en 1969 que la revue Langages a publié un numéro spécial, édité par J. Dubois et J. Sumpf, dont le titre était précisément « l’Analyse du discours » et qu’a paru l’ouvrage de M. Pêcheux Analyse automatique du discours. C’est aussi en 1969 que M. Foucault a fait paraître l’Archéologie du savoir, dont l’influence sur l’analyse du discours a été considérable.
4Le numéro de Langages utilisait le terme « analyse du discours » de manière ambiguë : à la fois comme titre de l’ensemble du numéro et comme celui d’un de ses articles, traduction d’un texte de Z. Harris paru dans Language (1952) dix-sept ans auparavant. C’est d’ailleurs Harris qui est l’inventeur du label « analyse du discours ». Pour lui « discourse » désigne des unités de taille supérieure à la phrase et, en structuraliste, il utilise « analyse » dans son sens étymologique, celui d’une décomposition. On sait que l’épistémologie structurale repose sur la distinctivité et le test de commutation, et Harris ne

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