Analyse du livre quelqu'un d'autre
Tonino Benacquista, grand auteur né en France, s’inspire beaucoup
de son vécu dans l’écriture de ses récits. Son roman titré Trois carrés
rouges sur fond noir, alors qu’il était accrocheur de toiles dans une galerie
d’art, peut être nommé à titre d’exemple. La même règle a été mise en
application avec Quelqu’un d’autre, puisque ce livre a été en fait, selon lui,
sa façon de vivre sa crise de la quarantaine. Concentrons-nous sur ce
dernier et plus précisément sur l’extrait où Nicolas Gredzinsky, à la suite
d’une veillée bien arrosée dans un bar où il a rencontré une dénommée
Loraine, se retrouve chez lui avec la gueule de bois. Ce passage annonce
en effet la transformation de ce personnage. Nous analyserons tout d’abord
l’image négative qu’a Nicolas envers lui avant de présenter le personnage
positif qu’il est appelé à devenir.
En premier lieu, nous pouvons constater que le personnage de Nicolas
a un regard négatif de lui-même. Dès le début du passage, nous
remarquons qu’il se dévalorise : > (page 93). On voit bien
qu’il se dit à lui-même qu’il est une personne angoissée et qu’il est trop
faible pour pouvoir résister à l’alcool. Il se voit donc comme une personne
impuissante, vulnérable au premier problème qu’il rencontre sur son
chemin. Par la suite, Nicolas utilise l’alcool pour fuir sa réalité, et du même
fait, la personne qu’il est : > (page 94). Il explique clairement dans cet
extrait que l’alcool agit sur lui comme un moyen de délivrance, une façon
pour lui de s’évader de sa personne et devenir pratiquement un parfait
inconnu. Un peu plus loin, nous notons bien qu’il s’isole dans le but que
personne ne puisse porter un jugement sur sa manière d’agir : > (page 94). Il réagit
de la sorte puisqu’il désirait que personne ne puisse remarquer, et par le
fait même juger, le moindre changement dans sa façon d’être. Nous
pourrions donc