Analyse et Psychanalyse de Blanche-Neige
Dans "Blanche-Neige", on constate deux idées directrices au long du conte. La place de la figure maternelle, et qui en découle, l'émencipation de l'enfant et le cheminement vers l'âge adulte.
La figure maternelle dans le conte de "Blanche-Neige" reste majoritairement la belle mère de Blanche-Neige, la méchante reine. En effet si la mère de Blanche-Neige est présente au commencement du conte, Blanche-Neige ne la connaîtra jamais, et vivra avec pour seule présence féminine sa belle mère.
La méchante reine ne tolère pas la rivalité et elle incarne la « mauvaise mère » qui refuse de voir sa fille prendre sa place. Certains l'associe à l'hiver, qui inhibe le développement du jeune organisme (Blanche-Neige). Quant à Bruno Bettelheim, il parle de cette situation comme œdipienne, mettant en conflit la mère et la fille. Il explique que "les contes de fées ont trait, [...], aux stades les plus importants du développement de l'individu." Il n'est donc pas surprenant que certains contes traitent du complèxe Oedipien et de ses difficultés. Mais si la plupart des contes évoquent les problèmes de l'enfant, celui de "Blanche-Neige" émet les problèmes des parents liés au complexe. En effet "les parents qui se laissent aller à reporter sur l'enfant leur propres problèmes oedipiens en souffrent gravement." Si l'on compare, d'ailleurs les personnages et les histoires d'Oedipe et Blanche-Neige, il nous est permis d'observer quelques similitudes. Le roi Laïos, père d'Oedipe, ayant peur d'être supplanté par son fils, est à l'origine du drame qui les touchera tous. De même dans "Blanche-Neige", c'est la jalousie de la reine envers Blanche-Neige qui entraînera les péripécies du conte.
Il existe certaines versions dans lesquelles Blanche-Neige est trouvée et adoptée par un comte et une comtesse. Le comte désireux d'avoir une enfant telle que Blanche-Neige, mais la reine la jalousant la fit descendre du carosse et ordonna que l'on redémarre