Analyse : Explicit de l'Ecume des Jours, Vian
I. Une scène de fin originale
1) Personnages et cadre spatio-temporel inattendu
Apparition d’un nouveau personnage « le » chat (comme si on le connaissait avec l’article défini, pas besoin de le présenter)
Entrée in medias res en plein dans l’action avec un dialogue qui a déjà commencé entre le chat et la souris
Cadre spatio-temporel inattendu : cimetière (entre 2 mondes : cimetière où se trouve Colin et son appartement)
On sort de cet espace étouffant (appartement de Colin et Chloé)
Nous ne sommes pas vraiment dans le cimetière
2) Un univers de cartoon inversé
Scène très visuelle, rythme narratif de scène (le rythme se confond avec celui du récit)
L’auteur fait référence aux attitudes des personnages
Scène dynamique grâce au dialogue (// rythme des cartoons)
Chat et petite souris à moustaches noires (Tom & Jerry)
C’est la souris qui demande à être mangée par le chat
Chat nonchalant « Ca ne m’intéresse pas énormément »
Débat argumentatif : la souris insiste. Argument : « Je suis encore jeune, et jusqu’au dernier moment, j’étais bien nourrie » mais cet argument ne suffit pas à convaincre le chat : « Je suis bien nourri aussi » « Je n’ai pas du tout envie de me suicider »
Pour tenter de le convaincre, la souris évoque la peine de Colin
Scène comique : un chat qui ne veut pas manger une souris
3) La fantaisie de l’auteur
Chat pas très intéressé par les propos de la souris. Il pose des questions par mécanisme « Qu’est-ce qu’il fait ? »
REMARQUE : « il n’avait pas très envie de le savoir » : indifférence du chat. Ce manque d’intérêt manque de logique !
Répétition « dit le chat » (incise) : fantaisie dans l’écriture qui nous sort du récit
Fantaisie et lourdeur de l’atmosphère
« Dis donc tu as mangé du requin ce matin ! » ajoute de l’humour
Pied de nez final : la mort de la souris viendra d’une des petites filles aveugles qui marchera sur la queue du chat
Memphis