Analyse isolement lamartine
Dans une lettre à son ami, Aymon de Virieu, datée de 1818, Lamartine écrivait à propos de ses états d'âme : «Irrésistible dans les moments de bonheur, ma foi en la Providence disparaît presque totalement quand le malheur m'accable et le désespoir l'éteint tout à fait». En 1821, à l'époque où il médite “L’isolement”, le poète se trouve dans un de ces moments où le malheur l'accable : Elvire est morte, il se sent incapable de continuer à vivre.
Dans les strophes 7 à 13 s’expriment la désespérance et l'espoir.
Les strophes 7 et 8 correspondent très précisément à cette désespérance car elles bercent mais ne crient pas. Elles rappellent à l'esprit le «Vanitas vanitatum» du ‘’Livre de l’Ecclésiaste’’ dans la Bible. Posément, calmement, Lamartine refuse toute consolation. Le monde pour lui est vide, il est «vain» (v. 26). Son œil reste «indifférent» au tableau qu'il lui offre ; et ce qui fait la joie de tous, le soleil, n'a pour