Analyse linéaire l'illusion comique (dénouement)
1754 mots
8 pages
La date de la première représentation de L’Illusion comique n’est pas connue avec exactitude. Néanmoins il est admis que la pièce fut représentée pour la première fois à Paris entre 1635 et 1636 au Théâtre de Marais. A cette époque-là, Corneille a 29 ans, six de ses premières œuvres ont été déjà joués et il reçoit une pension établie par Richelieu. Cette pièce-ci est à la croisée du théâtre baroque et classique ; elle joue sur l’effet de l’illusion et de la mise en abîme, ce qui le rend proche aux délires baroques, mais elle se veut aussi classique car tout vient se passer dans la caverne d’Alcandre. Il n’en reste pas pour autant que la pièce est très variante, et qu’on ne saurait pas la ranger facilement. Dès la comédie pastorale jusqu’à la tragédie, en passant par la comédie, elle échappe à toute classification et à toute norme admise. Cette incroyable variété, qui fera que Corneille qualifie la pièce de « étrange monstre » dans sa dédicace et de « galanterie extravagante » dans l’examen de 1660, n’est peut-être pas un pur caprice, c’est une pièce qui se veut représentative du théâtre mais qui aussi le questionne. Le texte à étudier étudie particulièrement le caractère du théâtre comme feinte, mais aussi se place dans un questionnement sur la valeur du théâtre.
Par la méthode de la mise en abîme le théâtre peut se traiter lui-même comme sujet. Dans ce texte, on se retrouve dans le dénouement de l’action : l’illusion est reconnue comme telle et cela ouvre l’interrogation sur le théâtre : Qu’est-ce que le théâtre et quelle est sa valeur ? Dans cette époque où la bourgeoise s’établit, qu’en est-il du métier du comédien ? Pour donner réponse à ces questions, on procédera par l’analyse de la reconnaissance de l’illusion (V. 1753-1776), ce qui nous amènera à penser le théâtre comme feinte, mais aussi comme représentation de la réalité. Dans un deuxième moment, on étudiera l’apologie du théâtre faite par Alcandre aux vues négatives de Pridamant sur le métier de son