Analyse stylistique du texte classique
Beaumarchais
Le 28 novembre 2012 par Alison Toualbia
"je veux rire et pleurer en même temps". Humour et logique antonymique dans le Mariage de Figaro, par Sophie Duval.
I) Compte rendu de l’article
L’article de Sophie Duval, "Je veux rire et pleurer en même temps", s’appuie sur l’humour et la logique antonymique dans le Mariage de Figaro. A travers sa problématique "il s’agira ici de tenter de repérer l’inscription stylistique de la synthèse humoristique et de voir comment elle met à mal la logique antonymique", la critique parvient à comprendre par quels moyen l’humour subvertit l’antonymie. Plusieurs éléments sont pertinents ici. Tous d’abord, il est essentiel de repérer les systèmes antonymiques, c’est à dire les systèmes d’opposition, d’antithèses, les contradictions qui pourraient donner lieu à un traitement pathétique autant que comique. En effet, la scène de reconnaissance constitue un équilibre crée par l’ironie parodique afin d’éviter le ridicule. Dans l’acte I de la scène 2 du Barbier de Séville, nous nous sommes donc penchés sur les oppositions, avec la converse maître/valet, ainsi que l’illusion théâtrale vrai/faux, puis nous avons examiné l’humour, amené par les contrastes créant l’ironie, ici dénonciatrice de l’ époque du dix-huitième siècle.
II) Le texte étudié.
Le Barbier de Séville. Acte I, scène 2.
FIGARO, LE COMTE, caché
FIGARO, une guitare sur le dos attachée en bandoulière avec un large ruban il chantonne gaiement, un papier et un crayon à la main. __ Bannissons le chagrin, Il nous consume : Sans le feu du bon vin Qui nous rallume, Réduit à languir, L’homme, sans plaisir, Vivrait somme un sot, Et mourrait bientôt. Jusque-là ceci ne va pas mal, hein, hein ! ...Et mourrait bientôt. Le vin et la paresse Se disputent mon coeur... Eh non ! ils ne se le disputent pas, ils y règnent paisiblement ensemble... Se partagent mon coeur. Dit-on se partagent ? ... Eh ! mon Dieu, nos faiseurs