Analyse texte prénoms
Renault pourra finalement baptiser sa future voiture électrique "Zoé". La justice a débouté, mercredi 10 novembre, des familles s'opposant au constructeur automobile afin de protéger le prénom de leurs enfants. Il n'est pas toujours facile de porter certains prénoms, parfois devenus nom de marque ou référence culturelle kitsch. Des internautes témoignent.
Un poids et une difficulté, par Mathilde D.
J'ai appelé ma fille Clio, en 1988, deux ans avant l'arrivée de la voiture éponyme. J'avais écrit à Renault, espérant au moins recevoir un courrier d'excuses ... ou de justification, rien ! Je pense que cela a été un poids et une difficulté pour ma fille particulièrement dans son enfance où un instituteur stupide lui lançait un "broum broum" tous les matins, entraînant des moqueries de camarades. Et cette anecdote est révélatrice de mille autres réactions du même genre.
Aujourd'hui, ma fille vit à l'étranger et je sais qu'elle a parfois eu la tentation de changer de prénom ... preuve que ça n'est pas simple à vivre tous les jours. Heureusement qu'il y a d'autres récits plus enrichissants auxquels se raccrocher avec son prénom ! Mais je trouverais salutaire qu'on trouve un moyen d'empêcher le commerce de s'emparer des prénoms portés par les individus.
Vania ? Ni pocket, ni européenne de l'Est ! par Vania Wodey
Enceinte de moi, ma mère découvrit la pièce Oncle Vania, de Tchekhov, et ce fut une révélation, elle nommerait ainsi son petit garçon. Oui, vous avez bien lu : garçon. Comment aurait-elle pu savoir que, l'année de mes 7 ans, débarquerait en France la marque Vania, déclinant une large gamme de protections féminines à grand coup de matraquages publicitaires ininterrompus année après année ? Vania pocket, mini, ultra, maxi, kotodya... Enfant, on en développe un complexe carabiné, je vous le garantis, de se faire répliquer « pocket ? » dès que l'on donne son prénom. Adulte, on arrive enfin à