Analyse du « Lac » de Lamartine. En 1820, durant le premier Empire, cela fait une vingtaine d’année que, suivant le modèle allemand, Châteaubriand a instauré le romantisme en France, dans ses romans comme
René ou Atala. Le romantisme est un mouvement lié au désarroi de la jeune génération née après 1789, qui promeut l’expression des sentiments personnels, l’épanchement, l’exaltation du moi, la nature, l’exotisme, la spiritualité, l’engagement et la recherche de la liberté. Toutefois, il fallait …afficher plus de contenu…

Cela contraste avec le dernier mot du poème,
« adorés », concernant la jeune femme. Si la nature est le miroir de l’âme, comme dans de nombreux textes romantiques, alors l’âme du poète est fort agitée.
Quatrième quatrain Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ; 13 On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux, 14 Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence 15 Tes flots harmonieux. 16 La question « t’en souvient-il » posée au lac le met dans la position de témoin. Tout ce passage à l’imparfait concerne un souvenir. Contrairement à la strophe précédente, …afficher plus de contenu…

La voix de la jeune fille possède « des accents inconnus à la terre », le rivage est « charmé », et les mots
« tomb[ent] » : Lamartine met en place une atmosphère d’enchantement, d’envoûtement, comme si la jeune fille allait prononcer une incantation. L’idée que sa voix est reprise par l’écho augmente l’impression de magie. On remarque au passage que « Le lac » est un poème d’amour, un poème lyrique, notamment en voyant les adjectifs apposés aux noms de la jeune fille. Sa voix est « chère » (v.
19), ses pieds « adorés » (v. 12) et les « flots » « qu’elle devait revoir » sont « chéris » (v.