Analyse litéraire mort de manon lescaut
Jugé scandaleux, le roman est condamné en 1733 et 1735.En effet Manon Lescaut met en scène la passion naissante du chevalier des Grieux pour Manon Lescaut. C’est pour l’abbé
Prévost l’occasion de réaliser un traité de morale sur les dangers de la passion. Nous nous demenderons Comment le récit de Des Grieux parvient-il à sublimer la mort de Manon Dans le premier mouvement …afficher plus de contenu…
-De Grieux utilise deux périphrases pour désigner l’événement funeste qu’il s’apprête à narrer : « un récit qui me tue » et « un malheur qui n’eut jamais d’exemple
».Les propositions relatives « qui me tue » et « qui n’eut jamais d’exemple » sont hyperboliques et placent le lecteur en situation d’attente.Habilement, l’auteur retarde ainsi le récit, et souligne la difficulté de De Grieux à s’exprimer. -Le champ lexical du récit (« récit / raconte / exprimer ») est associé à celui de la tragédie (« malheur/ destinée à le pleurer …afficher plus de contenu…
-La mort de Manon est évoquée avec délicatesse et pudeur, dans un tableau touchant où la mort est associée au sommeil : « je croyais ma chère maîtresse endormie ».
-L’adverbe « tranquillement » (qui se déploie longuement, sur 4 syllabes) ainsi que le modalisateur « croyais » dans « Je croyais ma chère maîtresse endormie » créent une sorte d’ironie tragique. En effet, le lecteur connaît déjà l’issue fatale de cette scène que le chevalier semble ignorer. -On remarque que Manon n’est jamais nommée. Elle est idolâtrée par la périphrase « ma chère maîtresse » -Les modalités négatives « je n’osais » (négation syntaxique) et « dans la crainte de » (négation lexicale) suggèrent la tendresse et la retenue de l’amant face à la femme endormie. -Les dernières paroles se font murmures avant