Analyse speak white
Une poésie engagée... qui rejoint l’universel «Speak White» est une insulte lancée généralement par les anglophones posssesseurs et dominants - économiquement parlant, aux francophones d’abord, et ensuite à tout autre «race», comme si le fait d’être blanc impliquait de parler en anglais, attestant ainsi d’une supériorité quasi «raciale», bien que le mot ne soit pas adéquat (voir note ci-bas**) On est en plein esprit colonialiste, impérialiste. Ce poème de Michèle Lalonde flirte avec le pamphlet, voire l’essai, parce qu’il est hautement politisé et dénonce « …afficher plus de contenu…
Le spectacle qui réunissait plusieurs artistes dont Robert Charlebois, Yvon Deschamps et Gaston Miron, était organisé pour soutenir la cause de Pierre Vallières et de Charles Gagnon, qui venaient d’être emprisonnés pour leurs activités au sein du Front de Libération du Québec. Speak White est un appui tacite au livre révolutionnaire du journaliste Pierre Vallières « Nègres Blancs d’Amérique », qui venait d’être saisi par la police en vue du procès qu’on voulait lui intenter. Il sera demandé à Michèle Lalonde de réciter de nouveau son poème devant la caméra de Jean-Claude Labrecque, pour le compte de l’O.N.F., à «La nuit de la poésie», en mars 1970, quelques mois avant la Crise d’Octobre.Michèle Lalonde (1937- )au théâtre Comédie canadienne, fondé par Gratien Gélinas** Pour les êtres humains, le concept de race ne s’applique pas ; l’anthropologie ne le reconnaît pas. Il serait plus …afficher plus de contenu…
Il est si beau de vous entendre parler de Paradise Lost (2) ou du profil gracieux et anonyme qui tremble dans les sonnets de Shakespeare (3)Nous sommes un peuple inculte et bègue (4) mais ne sommes pas sourds au génie d’une langue (5) parlez avec l’accent de Milton, Byron, Shelley et KeatsSpeak whiteet pardonnez-nous de n’avoir pour réponse que les chants rauques de nos ancêtres