Andrée putman
Andrée Putman crée Écart, première agence à laquelle succédera vingt ans plus tard, l’Agence Andrée Putman qu’elle dirige toujours, à Paris dans le XIVème arrondissement.
Inclassable par la diversité des expériences mais aussi par l’énergie, la longévité de sa créativité. Car c’est à 53 ans qu’Andrée Putman entamera véritablement la carrière qui l’a fait connaître de New York à Hong Kong.
En matière d’agencement d’espace, d’architecture d’intérieur, Andrée Putman a travaillé pour des hôtels, des boutiques, des bureaux, des particuliers ;
À chaque fois on retrouve cette espèce d’esthétique désencombrée, de façon de ne pas vouloir dénaturer un lieu au point d’en révéler l’ossature, d’en mettre à nu les matériaux pour jouer de l’immatériel, des perspectives, des matières et des effets de lumière.
On peut lire dans ses créations, tout ce qui fait sa personnalité : la volonté de casser les barrières, de réconcilier ce que les convenances ont banni, la volonté d’alléger la vie des autres, d’y apporter de la fantaisie sans jamais se laisser aller à la facilité. « Les lieux bourrés, suffoquant de richesse, d’effets, de scintillements me sont insupportables. C’est en réaction au plein que je joue avec la lumière. J’aime revoir l’espace tel qu’il m’est livré, dans toute sa nudité. »
Pour éviter les objets lumineux trop visibles, pour jouer avec poésie des contraintes, Andrée Putman a par exemple transformé un escalier : dessiné sur le modèle d’un collier qu’elle chérit, il est devenu entre ses mains une spectaculaire source lumineuse, sans bien sûr qu’aucun fil ou ampoule n’apparaissent (Gildo Pastor Center, Monte Carlo, 1996).
La lumière lui permet des facéties : elle inverse les vides et les pleins, raccourci