Préface au lecteur

La poésie représente, pour la plupart des gens, une partie de la littérature qui est (d’avantage que les autres) hermétique est incompréhensible. Cette vision simpliste des choses m’a toujours choqué, en quelque sorte, car on m’a toujours appris l’amour des mots et de leur sonorité. La poésie, bien qu’elle soit un art à part entière, prend ses racines dans la chanson, et, tel deux arbres qui grandiraient cote à cote, et dont les branches s’entremêlent, ils puisent chacun dans leurs ressources pour arriver à la forme la plus pure et plus complète de ce qu’un être humain peut concevoir . La poésie, c’est la musique des mots. Sans doute cette idée d’anthologie de la poésie m’a-t-elle déplu au départ (comment peut on montrer, avec une quantité limitée de poèmes, tout ce que ces artistes ont réussi à accomplir durant des siècles ?) mais elle est devenue, peu à peu un moyen de montrer et compilées ces poésies qui m’ont un jour fait rire, pleurer me révolter, ou que sais-je encore… La poésie est, pour réutiliser la métaphore de l’arbre, divisée en millions de petites branches qui ont chacune des qualités différentes. Sans doute la division en trois catégorie est un peu erronée, mais elle fonctionne, car les grandes catégories de l’esthétisme, du lyrisme et de la poésie révoltée couvrent une grande partie de l’art poétique. Toutefois le choix n’est pas facile ; les poèmes ne tombent pas naturellement sous une catégorie ou sous une autre (le but ultime de chaque de poésie n’est elle pas d’atteindre un esthétisme et une harmonie qui nous permettent de nous détacher du contenu pour ne nous fier qu’aux mots et aux sons). C’est pourquoi ces catégories ne sont pas toujours universelle, la poésie laissant toujours une place d’interprétation. C’est en partie pourquoi mon anthologie est si longue car le choix n’a jamais été mon fort ; et la poésie dans sa diversité a rendu mon choix encore plus difficile.

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POESIE ORPHIQUE, POESIE