Anthologie français
Paul-Emile
1ère S 2
Le parti pris des choses
- « LA CIGARETTE » - « LES PLAISIRS DE LA PORTE » - « LE PAPILLON »
Francis Ponge se veut le poète des objets les plus visuels, les plus ordinaires. Prendre le parti des choses, c’est tenter d’abandonner la subjectivité de l’humain. Les choses sont muettes mais le travail du poète consiste à les aider à s’exprimer, c’est-à-dire à les nommer d’une manière à la fois poétique et précise afin qu’elles deviennent un objet littéraire, un objeu possédant don unité et sa spécificité propre.
* Comment réduire l’opacité des choses, leur redonner un statut ?
* Comment Ponge poétise-t-il un objet banal, familier, du quotidien ?
LA CIGARETTE
Ce poème est divisé en trois paragraphes : la fumée de la cigarette, la cigarette elle-même, en particulier la partie qui se décompose, et les cendres au bout de la cigarette. Le texte renvoi à la vie d’un fumeur. En effet les trois paragraphes sont les instants où la personne qui fume est en contact avec la cigarette. Le premier, la rencontre avec une cigarette, le deuxième, la cigarette se consume comme les années d’une personne ; « un rythme à déterminer […] masses de cendres », en fonction de l’importance à laquelle on fume, on peut déterminer combien d’années il nous reste à vivre. Enfin le dernier paragraphe, plus court que les autres, car la personne fumante est arrivée au bout de sa vie. Dans le premier paragraphe, Francis Ponge associe à la fumée de cigarette l’atmosphère dans laquelle cette dernière se trouve. Il la qualifie comme « brumeuse », « sèche » et « échevelée » ce qui ne la rend pas très agréable à première vue. L’emploi de l’expression « toujours posée de travers » nous montre que la cigarette en question se trouve sur le rebord d’un cendrier, incliné vers le sol, où la fumée se dégage verticalement. L’auteur montre que la cigarette s’efforce de se terminer en employant l’adjectif « continûment ». Le deuxième