Anthologie sur le rêve
Amis lecteurs,
Vous n’avez sans doute pas l’habitude de fréquenter les recueils poétiques des siècles passés, vous délaissez des écrits qui vous paraissent vieillis et difficiles d’accès. Cependant, nous avons pris le pari de vous réconcilier avec quelques grands auteurs de la poésie versifiée et prosaïque en vous les présentant sous un nouveau jour : lorsque le rêve et les jeux de l’inconscient prennent vie grâce à quelques lignes musicales. Nous allons ainsi vous faire découvrir de grands rêveurs : « J’aime les nuages…les nuages qui passent… » (L’étranger, Charles Baudelaire, Petits poèmes en prose) à travers des œuvres connues, ou parfois oubliées, mais toutes vibrantes et évocatrices.
Les rêves ou les jeux de l’inconscient vont être en effet le fil conducteur de cet éventail de pensées et rêveries, inscrites sous toutes les sortes de formes possible. Classés par courants, puis chronologiquement, ces poèmes prosaïques, symboliques, parnassiens et romantiques sont : Un rêve, d’Aloysius BERTRAND, Gaspard de la Nuit 1842 ; L’étranger, de Charles BAUDELAIRE, Petits poèmes en prose 1869 ; Poisson soluble, de André BRETON 1924 ; Elévation, de Charles BAUDELAIRE, Les fleurs du mal 1857 ; Alchimie du verbe, d’Arthur Rimbaud, Une saison en enfer 1873 ; Mon rêve familier, de Paul VERLAINE, poèmes saturniens 1866 ; La chimère, de Théophile GAUTIER, La comédie de la mort 1837 ; Les rêves morts, de LECONTE DE LISLE, Poèmes barbares 1889 ; La lampe du ciel, de LECONTE DE LISLE, Poèmes tragiques 1884 ; Rêveries, de Victor HUGO, Les Orientales 1828 ; Un rêve, d’Alfred de MUSSET, Poésies complémentaires 1828 ; Sur le pays des Chimères, de NERVAL, Odelettes 1832. Thème peu récurrent dans la littérature poétique, le rêve ne fait que rarement l’objet d’un poème entier, mais peut apparaître brièvement, mentionné. Notre anthologie fait toutefois l’étude de ce thème peu emprunté, car le rêve, expression de notre inconscient, nous révèle toutes les émotions que nous