Anticipation et inflation
On parle d’inflation pour désigner la hausse générale et durable des prix. Aussi distingue-t-on, en période d’inflation, les grandeurs réelles des grandeurs nominales, par la prise en compte du taux de l’inflation. Mais les agents économiques ne réalisent pas forcément qu’il y a de l’inflation. On parle d’illusion monétaire. La question est de savoir si cette illusion leur est dommageable, s’il est important pour eux d’anticiper l’inflation et comment y procéder.
1 / Pourquoi anticiper l’inflation ? Pallier ses effets négatifs :
11 / Une redistribution des revenus en faveur des détenteurs de créances :
111 / Sur le marché du travail : en faveur des employeurs Anticiper l’inflation pour négocier un maintien du salaire réel
112 / Sur le marché des capitaux : en faveur des emprunteurs Anticiper l’inflation pour négocier un maintient du taux d’intérêt réel
12 / Une perturbation de l’information portée par les prix :
121 / Sur les marchés des produits, la hausse des prix laisse imaginer des débouchés en fait illusoires Anticiper l’inflation pour ne pas faire des investissements de capacités inopportuns
122 / Sur les marchés des facteurs de production, la hausse des prix conduit à penser à des réallocations des facteurs de production en fait illusoires Anticiper l’inflation pour ne pas faire des investissements de rentabilité inopportuns
2 / Comment anticiper l’inflation ? Analyser ses sources :
21 / Une conséquence de chocs sur l’économie (point de vue keynésien) :
211 / Un choc du côté de l’offre (comme une crise pétrolière) peut déclencher une hausse en chaîne des prix des produits qui rentrent les uns les autres dans leurs structures de coûts.
212 / Un choc du côté de la demande (comme une politique de redistribution) peut déclencher, quand il y a plein emploi des capacités de production, une hausse des produits demandés par les agents qui se portent acheteurs.
La combinaison de ces chocs peut