Antonin artaud, suicidé de la société
Mme Susuini-Anastopoulos
Le cas Artaud.
Psychiatrie – Poésie
La notion de maladie mise à l’épreuve
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Sommaire
Introduction………………………………………………………………………………p.3-4
I – Chefs d’accusation……………………………………………………………...p.4-8
1 – « Le bras droit d’un monde d’avachis 2 – L’arme fatale : l’électrochoc 3 – Assassins
II – L’aliénation authentique……………………………………………………...p.8-12
1 – De l’autre côté 2 – La santé : un état précaire 3 – Elan vital d’ivresse
Conclusion……………………………………………………………………………...p.12-13
Bibliographie………………………………………………………………………………..p.13 « Être déporté est en effet un fait et un état que je n’étudierai pas médicalement ou scientifiquement parce que je hais autant la médecine que la science, mais dont je puis vous parler comme quelqu’un qui en a longuement et j’oserai dire : méticuleusement souffert. »[1] C’est dans une lettre adressée à Pierre Bousquet que figurent ces lignes d’Antonin Artaud, rédigées en mai 1946 à l’asile de Rodez, qu’il devait quitter quelques jours plus tard. Le destinataire de la missive, a été arrêté en 1942 et déporté dans un camp de concentration. Cette comparaison en dit long sur les relations qui unissent Artaud au corps médical. Prisons, lieux de torture où évoluent sereinement ses bourreaux ; les différents hôpitaux psychiatriques qu’il est contraint de fréquenter et les divers patronymes de médecins qui, dès le plus jeune âge, ponctuent sa biographie d’auteur, dramaturge, acteur et dessinateur ne sont le plus souvent associés qu’à des sentiments de mépris et de répulsion absolus. Soumis à la technique des électrochocs et enfermé pendant de longues années de sa vie, le cas Artaud est décrit en ces termes par le Dr Ferdière, dans sa thèse de médecine : « ancien toxicomane atteint de psychose hallucinatoire chronique, avec des idées délirantes polymorphes luxuriantes […]»[2]
« Toxicomane » : dans les faits, Antonin Artaud se plaisait à