Apologue
Objet d'étude : l'apologue
Sujet : « Comment peut-on s'aveugler assez pour appeler les fables la morale des enfants ? » écrit Rousseau dans son traité Emile ou de l'Education (1762). Pensez-vous, comme Rousseau, que les apologues ne sont pas destinés aux enfants ? Justifiez votre réponse en vous appuyant sur les apologues que vous connaissez.
Aujourd'hui, la plupart des nouvelles éditions des Fables de La Fontaine paraissent en petits recueils illustrés, destinés à un public enfantin. Peu de Français continuent en effet à lire ces courts récits, passé l'âge scolaire. Pourtant Rousseau écrit, dans son traité Emile ou de l'Education, « comment peut-on s'aveugler assez pour appeler les fables la morale des enfants ? ». La tournure choisie pour Rousseau est résolument polémique. Il s'oppose à un « on » collectif, « aveugle », qui réserve traditionnellement la fable à l'éducation morale des enfants. Deux éléments semblent ainsi contestés par Rousseau : les fables seraient plutôt destinées aux adultes qu'aux enfants, leur « morale » pourrait parfois se trouver en désaccord avec la morale, envisagée d'un point de vue philosophique. On définit en effet l'apologue comme un court récit visant à délivrer, par allégorie, un enseignement, communément appelé « morale ». Rédigeant un traité d'éducation, Rousseau se demande quel usage faire de la fable et des enseignements qu'elle véhicule. Les apologues délivrent-ils un enseignement moral, capable d'éduquer un jeune public ? L'apologue est sans aucun doute un récit qui offre bien des séductions pour un public enfantin. Néanmoins, il n'est pas certain que les enfants soient à même de comprendre le sens véritable des apologues. Pourtant, l'apologue peut prendre place, à certaines conditions, dans l'éducation morale des enfants.
Un récit séduisant, qui délivre un enseignement accessible
Un récit séduisant
Attrait des enfants pour le conte ou la fable. Goût pour le