apostolicité et canonicité Communauté Famille Chretienne
S’associer, une forme pronominale réciproque du verbe qui implique une interaction entre deux sujets au moins. Ad, vers et sociare unir, joindre, une étymologie qui indique bien l’idée d’union, de communauté d’action.
Contrairement à la philosophie individualiste qui a eu une vision négative des groupes sociaux jugés comme des artefacts, des créations artificielles, la doctrine catholique les a valorisés, y voyant une création induite par la nature de l’homme, crée par Dieu, un besoin inscrit dans sa nature biologique, ayant donc un caractère instinctif.1
Le désir de sociabilité est donc inhérent à l’homme, cet être social par nature, ce que le Pape Léon XIII qualifie de « propension naturelle à la vie sociale ».2
En laïcisant la pensée occidentale, les théoriciens du contrat social, y voient un désir attesté dès les origines de l’humanité. Mais pour eux, la communauté sociale n’est pas une communauté naturelle voulue par Dieu comme l’affirme la Religion, mais un ordre naturel mu par la volonté humaine.3
Sans remonter aux origines on peut affirmer qu’une certaine vie associative est attestée dans l’antiquité, celle-ci ayant connu des types de regroupements les plus divers et chez les peuples les plus divers, que ce soit les grecs, les romains, les indiens ou les égyptiens.
En Egypte ancienne, par exemple, à l’époque de la construction des pyramides, on a noté l’existence des structures de secours mutuel organisées, véritables ancêtres de nos mutuelles actuelles.
Au Moyen Age, on a vu fleurir les structures d’organisation sociale de type associatif : corporations, confréries, communes, monastères même.
Même les époques moderne et contemporaine, fortement influencées par l’individualisme occidental, n’ont pu penser l’individu (ou l’individuation) autrement que tributaire de son groupe social et de l’histoire de son temps.4
Mais ce sont surtout les idées