« Le Premier contact de l’Afrique avec l’Europe a été vécu comme un choc qui, non seulement vient traverser tout son être, mais la fait vaciller en son fondement même.»1 Cette pensée du philosophe DIBI Kouadio Augustin fait écho de l’impact négatif qu’a eu l’Afrique pendant la colonisation. En effet, ce dit impact dont il est question a rendu l’homme africain révoltant, cherchant à dire son identité bafouée par le colon. Cette révolte et cette recherche de l’identité que clame haut l’homme africain s’inscrivent dans «les théories de l’authenticité».
Par ailleurs, ces théories de l’authenticité ne sont que des pensées doctrinées par les penseurs africains, ayant pour fondement « les cultures africaines », que le colon ne considérait pas comme valeurs culturelles. En clair, voulant revaloriser ces valeurs culturelles, à travers l’histoire ou le vécu quotidien des peuples africains dans le but de décliner leur identité, niée par le colon, les penseurs africains vont asseoir des théories de l’authenticité africaine.
Ainsi, pour mieux cerner ce qui est au fondement de ces théories, il nous faut poser la question suivante: Quels sont les apports et les limites de l’authenticité africaine? Autrement dit, En quoi les réflexions menées sur les valeurs africaines pour prôner l’identité africaine sont-elles des apports prépondérants et des limites?
D’abord, il s’agira pour nous de clarifier les apports prépondérants que regorgent ces théories. Ensuite montrer les limites de ces théories qui ont pour ressources fondamentales les valeurs africaines. Et enfin, montrer le bien-fondé de ces théories d’authenticité africaine qui s’enracine sur deux aspects donnés : le particularisme et l’universalisme.

L’Afrique dans toute sa magnificence et comme tout autre continent regorge en elle de nombreuses caractéristiques qui sont au fondement de son existence. Existence dans le sens ou, l’Afrique se meuve à travers les peuples qui la constituent. Ces peuples constitués