Approches de la pauvreté
Note sur les différentes approches de la pauvreté
DEPARTEMENT DES POLITIQUES ET ETUDES DIVISION DE LA MACROECONOMIE ET DES ETUDES
Sarah Marniesse
AVERTISSEMENT : les analyses et conclusions de ce document sont formulées sous la responsabilité de son auteur et ne reflètent pas nécessairement le point de vue officiel de l’Agence française de Développement.
Sarah Marniesse DPE/DME
6 octobre 1999
Note sur les différentes approches de la pauvreté
Lutter contre la pauvreté implique de mesurer le phénomène et d’en analyser les causes, pour proposer les politiques adéquates. Mesurer la pauvreté signifie définir la population des pauvres et l’intensité de leur pauvreté. Or, comment définir la pauvreté, la mesurer et la traiter. Dans tous ces domaines, malgré des avancées récentes, nombre de faiblesses conceptuelles demeurent. Il n’existe pas une définition unique de la pauvreté. Plusieurs définitions sont ainsi proposées, qui engendrent des instruments différents pour la caractériser et la mesurer sous ses diverses formes1.
1. Une dimension économique de la pauvreté
Si l’on considère la seule dimension économique de la pauvreté, on distingue, de façon fonctionnelle, trois formes de pauvreté : 1.1. La pauvreté monétaire « ou de revenu » Elle exprime un aspect de niveau de vie et résulte d’une insuffisance de ressources engendrant une consommation insuffisante (expression d'un niveau de bien-être trop faible). Sa mesure s’appuie soit sur le revenu, soit sur la consommation, traduite en valeur monétaire. La théorie du bien-être sert de référence à l’analyse de la pauvreté monétaire. Du fait de l’impossibilité de mesurer les utilités, elle s’appuie sur l’utilisation du revenu (ou de la consommation) comme mesure de bien-être2. On définit un seuil monétaire en deçà duquel on est considéré comme pauvre, et l’on comptabilise le nombre de pauvres par référence à ce seuil (ligne de pauvreté). Ce seuil peut être estimé soit à partir du