La pauvreté en france
Selon un nouvel indicateur de l'Insee, plus d'un Français sur cinq a traversé une période de "pauvreté", qui ne s'arrête pas à la fiche de paie mais prend en compte d'autres aspects de la vie quotidienne, comme les privations alimentaires ou les difficultés de logement.
"La pauvreté ne se réduit pas aux seuls revenus", a souligné Jean-Philippe Cotis, directeur général de l'Insee, en présentant à la presse l'édition 2010 de France, portrait social publié par l'institut. Le nouvel indicateur, "la pauvreté en conditions de vie", mesure les privations d'éléments de bien-être de la vie quotidienne : rentrent en compte les contraintes budgétaires (découverts bancaires), les retards de paiement (de loyers ou de factures), la consommation (possibilité de manger de la viande tous les deux jours, partir une semaine de vacances par an, acheter des vêtements neufs, recevoir), rencontrer des difficultés de logement.
"PAUVRETÉ NON MONÉTAIRE"
Au regard de ces critères, 22 % des Français de plus de 16 ans ont connu entre les années 2004-2007 (durée de l'étude) au moins une année de pauvreté, souvent de manière temporaire notamment pour les ménages jeunes. Seuls 4 % sont restés dans cet état durant les quatre années. "La pauvreté monétaire" (disposer de moins de 950 euros par mois) "touche 13 % de la population", rappelle Stéfan Lollivier, directeur des études sociales à l'Insee, et "la pauvreté non monétaire" touche une population "équivalente", mais seuls 4 % y restent de manière durable, souligne-t-il.
Cette chute temporaire dans la pauvreté s'explique notamment par "une croissance, des gains de productivité et un pouvoir d'achat relativement faibles en France", qui renforcent les "aléas" et l'impact sur la consommation, souligne M. Cotis. Mais la France n'est pas seule dans ce cas, "dans tous les pays industrialisés il y a des aléas dans une vie professionnelle", qui sont "encore plus forts