ARCHITECTURE CARCERALE : DES MODELES A (NE PAS) OUBLIER ?
Analyse de modèles de prisons _dans le fond et dans la forme_ et critique architecturale

Rapport scientifique explicitant la bonne compréhension de la méthodologie de recherche

DUEZ Sébastien MA1 – 2012/2013

NOTE AU LECTEUR
Avant d’entrer dans un sujet qui -sans nul doute- est vif, j’aimerais poser les jalons du présent exposé. A en croire un certain battage médiatique, la période que nous vivons actuellement constitue une véritable charnière pour le monde des prisons -cette situation sera développée par la suite-, néanmoins, mon questionnement et mon intérêt pour ce thème prennent leur source en amont de ce récent débat. Si le sujet de l’incarcération me tient à cœur, c’est bien sûr parce que j’élève la liberté au plus haut rang parmi mes valeurs morales. Chacun lui donne une signification propre, la mienne n’évince pas du tableau un certain devoir d’abnégation et d’altruisme. On aurait pu s’en douter : autour de la table, deux camps s’opposent. Ce préambule précise d’ors et déjà ma position partisane et assumée. Pour autant, cela n’a pas eu pour conséquence de baliser ma recherche. Elle a pour ambition de porter un certain éclairement sur ce domaine qui est, par nature et par convention, forcément ombrageux. Un éclairement sur la façon dont la prison se vit, en conséquence directe de la façon dont elle se construit, et pourquoi. Ce seront donc ses usagers qui fourniront les réponses. Le choix du sujet se veut être également une manière de sortir des sentiers battus, sentiers tout indiqués par l’enseignement que j’ai pu recevoir de l’architecture, sans ressentiment aucun et bien conscient des modalités sociétales qui nous imposent certaines œillères. L’ « architecture du rejet » -comme j’aime à la nommer- ou la seule architecture qui ait été conçue pour être subie par ses utilisateurs, c’est en tout cas le point de vue que j’entends développer.

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