ARCHITECTURE
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PRÉSENTATION Paléochrétien, art, art des six premiers siècles de l’ère chrétienne, en Occident et en Orient, dans les territoires soumis à la domination romaine. L’accession au trône de Constantin le Grand, en 306, suivie en 313 des édits de Milan, qui accordent la liberté de culte aux chrétiens, marque le début de la période la plus riche de l’art paléochrétien, que l’on peut diviser en trois phases : l’époque constantinienne (IVe siècle), l’époque théodosienne (IVe et Ve siècles), et l’époque justinienne (VIe siècle). Si l’art qui précède ces dates peut être qualifié de paléochrétien, la grande époque classique correspond bien au règne de Constantin, période de développement officiel d’une première architecture chrétienne. Reprenant à ses débuts les formes de l’Antiquité tardive, en rupture avec la tradition formelle hellénistique, et abandonnant le naturalisme pour une conception symbolique et décorative, l’art paléochrétien d’Orient est contemporain à partir du Ve siècle du premier style byzantin.
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L’ARCHITECTURE Malgré l’existence de vestiges de bâtiments publics (thermes, théâtres, amphithéâtres, hippodromes, etc.) et bien qu’ils aient subi des réfections nombreuses, les édifices religieux restent les bâtiments les plus représentatifs et les plus connus de l’époque. Après les catacombes et les titulae, ces maisons privées dans lesquelles se tenaient en secret des réunions religieuses, une architecture chrétienne officielle apparaît. Elle révèle en Orient comme en Occident la même utilisation du plan basilical pour les églises et de la structure en dôme, en particulier pour les baptistères.
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La basilique Pour offrir un lieu de rassemblement aux communautés chrétiennes, les églises sont érigées sur le plan des salles destinées aux assemblées civiles romaines, les basiliques, ce qui donnera lieu au cours des IVe et Ve siècles, à Rome, à la construction de gigantesques édifices de ce type, coiffés d’un toit en charpente.