Vénérable maître et vous toutes mes sœurs en vos grades et qualités.

A la gloire du Grand Architecte de l’Univers.

ARISTOTE

« La main est l’instrument des instruments, les mains de l’homme sont des outils qui lui permettent de réaliser concrètement ce que son intelligence, son intuition, sa créativité conçoivent ».

C’est Aristote qui s’exprimait ainsi sur la main, ou en extrapolant sur un plan maçonnique, sur un de nos sens, le toucher, ce même sens qui nous est évoqué lors de notre premier voyage de compagnon.

N’oublions pas que ce grade est celui du partage, de l’amour et de la connaissance, et qu’il doit se parfaire dans les systèmes philosophiques. Son esprit doit s’élargir et envisager que tout un chacun possède son propre champ de réflexion.

La main est sans conteste, pour le compagnon, le membre le plus important. En effet, il vérifiera que l’outil est le prolongement de la main, et qu’à chaque phase de sa vie (initiatique, maçonnique, sentimentale, familiale, professionnelle, etc…), il devra choisir les bons outils, et savoir s’en servir au mieux de ce qu’il peut offrir à l’homme pour grandir et s’élever, pour savoir oser, donner, aimer.

Mais qui estAristote, et qu’est-ce qu’un philosophe ?

Le philosophe est celui qui, loin de se contenter des apparences et de l’opinion commune, élève son âme au dessus du monde changeant, s’efforçant de penser selon l’ordre de la vérité et d’agir selon l’ordre du bien.

Ainsi, pour les Anciens, le but de la vie humaine est-il de voir le Divin, qu’il soit appelé le Bien (Platon), la « pensée qui se pense » ou encore l’Acte pur » (Aristote), de le contempler pour y conformer sa vie, afin que celle-ci soit heureuse autant qu’il est possible.

De tous les païens qui ont laissé un nom, une œuvre, et que les siècles ultérieurs ont étudié, Aristote peut à bon droit, paraître le plus heureux et le plus malheureux des philosophes.

Aristote, si l’on s’en tient aux faits incontestablement établis, fut essentiellement,