Culture générale - Partie 1 : Arts et Lettres

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Fiche 1
Art roman ‑ Art gothique

Les qualificatifs d’art roman ou d’art gothique ne sont pas contemporains des styles qu’ils caractérisent ; le terme « art roman » a été forgé au XIXe siècle par l’archéologue Charles Duhérissier de Gerville (1769-1853).
Le terme d’« art gothique » date de la Renaissance.

L’art roman : un art lié à l’essor des campagnes et des ordres monastiques
Au XIe siècle, l’essor économique des campagnes dans le cadre des grands défrichements (mise en culture de terres nouvelles auparavant incultivables comme les forêts, les landes, les marais), ainsi qu’un mouvement de réforme monastique rend nécessaire la construction de nombreuses abbayes. Il profite aussi à la sculpture, aux fresques et à l’enluminure avec des écoles très actives en Lombardie, Catalogne, Auvergne ou Bourgogne.
L’art roman s’exprime à travers le caractère monumental de son architecture, une sculpture riche et une peinture précieuse. Dans une société tournée vers le divin, l’art roman insiste sur la crainte de Dieu pour lequel il faut peindre, bâtir et sculpter pour apaiser sa colère.
Le premier âge roman se caractérise par l’usage de la voûte en berceau, un portail orné d’un tympan sculpté représentant souvent le jugement dernier (abbatiale de Sainte Foy de Conques), un plan centré en forme de croix, des murs épais soutenus par des contreforts extérieurs. Les murs de la nef sont parfois recouverts de fresques aux couleurs vives (abbatiale de Saint-Savin sur Gartempe).

Avec le développement des abbayes clunisiennes, le style évolue : les édifices gagnent en hauteur et en largeur, l’abbatiale de Cluny dépasse 100 mètres de long, des déambulatoires sont construits autour de la nef pour accueillir les pèlerins, le décor sculpté se développe sur les chapiteaux et les premières croisées d’ogive apparaissent.
À la fin du XIe siècle, l’ordre des Cisterciens fait évoluer le style vers plus de