Art sur l'art et l'art de la creation
584 mots
3 pages
------------------------------------------------- œuvre[modifier] L’œuvre d’art est un système ouvert : elle s’adresse d’abord à chaque individu. De plus, c’est un système autoréférencé, et qui crée donc sa propre sémantique, ses propres lois. Ce qui tend à prouver que l’ontologie de l’œuvre se reflète bien sur ces deux plans que les philosophies esthétiques sont toujours parvenues à distinguer : un plan d’immanence où l’œuvre se signifie elle-même et s’identifie à son objet, et un plan de transcendance où elle déborde cet objet, où elle n’a plus d’objet, et où elle se contente d’être rapport au monde. À la question : « Qu’est-ce que l’art ? », il y a toujours eu, en général, deux sortes de réponses : la première est culturelle et relative (« l’œuvre est dans le regard de celui qui la contemple, dans l’écoute de celui qui l’entend ») ; la seconde est métaphysique (« l’œuvre traduit un univers métasensible, une métaréalité »). Entre ces deux positions, il y a place pour toute une gamme de nuances. Elles ont permis aux philosophes de replacer l’œuvre d’art dans l’univers dualiste (matériel et spirituel) de l’homme. Bâtie d’abord vers un pôle social, l’œuvre renvoie à l’unité de l’individu comme à l’universalité de la réception ; elle nous parvient comme une vision singulière, individuelle, de la traduction des potentialités de notre environnement, vision qui échappe à la rationalité scientifique, et n’en use que pour reconstruire un univers différent qui appartienne à tous. Par suite, les investigations philosophiques qui ont essaimé la réflexion sur une définition de l’œuvre d’art ont permis de redéfinir la communication artistique à travers le récit de sa genèse, la visite de sa construction, et l’efficience de sa réception evidemment.
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Voir aussi[modifier]
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Bibliographie[modifier] * Danto (Arthur C.), The Transfiguration of the Commonplace, New York, Harvard