Arts, design et technologies
"Il devient clair qu’à la fin de ce siècle, deux grandes manières d’aborder le design semblent émerger, deux visions très diverses et parfois contradictoires. D’un côté l’interprétation du design particulier à la production de masse : ce design est clairement considéré comme un instrument technologique et de marketing. Cette interprétation tend à réduire le rôle du design, puisqu’il est conçu comme instrument pour aider l’industrie à produire plus rapidement, à moindre coût, ou à produire des objets plus fonctionnels, ou même à donner un meilleur aspect aux produits afin d’inviter les gens à les acheter… J’en viens maintenant à la deuxième manière d’aborder le design - manière très particulière et proche de la pratique des entreprise italiennes de design : comme art et poésie… Selon elles, le design est une mission. Il ne s’agit pas de simples projets formels d’objets, mais au contraire d’une sorte de "philosophie générale" influant sur toutes les décisions de ces entreprises."
Alberto Alessi
Discutez cette citation d’Alessi.
La notion de design est complexe, elle est confrontée à des problématiques intrinsèques quant a sa fonction, son rôle. Elle est même de nos jours utilisé un peu à tors et a travers. Un objet, s’il est beau est design. S’il est moderne, est design. S’il suit les tendances actuelles, est design. S’il est unique et franchement décalé, est design aussi. Lorsqu’on veut chercher un peu plus loin est interroger les théoriciens du design, il est fréquent que ceux-ci ne s’entendent pas non plus comme nous le témoigne cette citation d’Alessi. Ceci ne serait-ce que par les circonstances de sa naissance : né des progrès techniques et des nouvelles exigences de la révolution industrielle, est il possible que le design soit autre chose facilitation pour les industries ? Pourrait on l’assimiler à un art technique, voire même philosophique ? Cette opposition rappelle le rejet des sociétés de reconnaitre la