CONCLUSION

L’ASEAN reste aujourd’hui une association régionale à vocation principalement économique. Elle est encore loin du niveau d’intégration atteint par l’Union Européenne entre autres. Les efforts à faire pour que l’association tienne véritablement un rôle sur la scène internationale et au niveau du bloc asiatique restent encore nombreux. En effet, elle doit retrouver une unité et une solidarité interne. Elle doit également apaiser des tensions régionales notamment avec la Chine qui sera sans doute l’un des partenaires commerciaux indispensables pour finaliser le développement de l’ASEAN. De plus, il faut que les rapports entre la Chine et le Japon se détendent, ce qui permettrait d’intensifier le regroupement de l’ASEAN avec ces pays. Enfin, si les nations d’Asie du Sud Est espèrent une intégration plus poussé au niveau politique, économique et sociale, elles seront amenées à adopter des règles communes et ainsi à écarter le principe du consensus.

Actuellement, nous assistons à la multiplication des associations économiques régionales telles que l’Union Européenne, le Mercosur, l’ALENA et l’ASEAN qui donnent aux pays membres un pouvoir de négociation plus important qu’auparavant. La question qui se pose dès lors est de savoir si ces associations représentent un frein ou au contraire une étape à la mondialisation. Le frein pourrait être démontré par le déséquilibre de la concurrence mondiale du aux subventions européennes et américaines notamment en matière d’agriculture. Quant au concept de régionalisation comme étape de la mondialisation, il permet dans un premier temps de laisser aux pays membres les plus fragiles de se structurer au sein de la zone et dans un second temps, de faire face à la concurrence