Attachement-détachement dans la relation entre l'éducateur et son bénéficiaire... un risque d'usure professionnelle?

L’éducateur se doit donc de rentrer en communication avec ses bénéficiaires, ses usagers… Dans cette relation qui s’instaure, le professionnel se doit de mettre des limites. Ces limites, comme le dit Laurent Navez, psychopédagogue de son état, à qui je dois le concept qui m’a servi de base au mien, la relation avec le bénéficiaire doit se construire de façon duale.
La distance... Il faut bien parler de distance dans la relation alors, qu'à la base, on pourrait se dire qu'elle ne devrait pas exister...

Quand je dis qu'elle ne devrait pas exister, j'entends par là qu'elle devrait être la plus infime possible. Pour entrer en relation, je considère qu'il est impératif de s'approcher de l'autre, de lui accorder un espace. Cet espace est le nôtre, il faut donc accepter que l'autre nous approche dans ce que nous sommes, nous représentons. Cependant, il m'apparaît tout aussi évident que nous nous devons de ne pas lui accorder trop de place. Tout d'abord, nous n'intervenons pas qu’auprès qu'un seul individu. Nous sommes en relation avec toute une série de personnes aussi bien dans le cadre privé que dans le cadre professionnel. Il apparaît difficile d'être à l'écoute de la terre entière...Nous nous devrions donc de nous imposer une distance relationnelle. Cela suppose que chacun d'entre nous se doit aussi être clair avec lui-même, de se connaître et de (re) connaître ses limites.

Ce long préambule pour arriver au fond de ma pensée : La bonne distance relationnelle serait celle qui satisferait toutes les parties. En tant qu'intervenant, nous devrions avoir à l'esprit qu'une relation trop proche induirait, peut-être, un état fusionnel qui n'est jamais sain (dans n'importe quelques circonstances). Toujours dans le cas de l'intervenant, comme je l'ai souligné un peu plus haut, nous intervenons auprès de