auguste
Couronne civique
Style prima porta
Coiffure avec mèches 1L’histoire de la réception de l’Antiquité se nourrit de celle de l’accueil réservé aux œuvres antiques, qui contribuent tout autant que les textes à la connaissance des civilisations passées. Au cours du xixe siècle, la « naissance » de l’archéologie moderne modifie profondément le regard porté sur les objets antiques, amorçant une évolution du statut qui leur est dévolu. La recherche du « bel objet », œuvre d’art élevée au rang de modèle indépassable, qui suscite admiration et invite à la contemplation, laisse la place à celle de l’artefact, comme témoignage de la culture matérielle d’une société donnée.
2En Europe occidentale, l’évolution s’accompagne d’une floraison de musées, qui remplacent les cabinets de curiosités et ont pour fonction d’abriter les collections d’antiques, en les rendant accessibles à un public de plus en plus élargi. Le souci initial de conservation et de valorisation du patrimoine se double rapidement d’une volonté de doter ces établissements d’une fonction pédagogique, qui s’est accrue au fil du temps. Il ne s’agit plus seulement de montrer, de donner à voir, mais aussi de permettre de comprendre : sortir le visiteur de sa passivité, afin que s’instaure entre lui et l’objet un dialogue fécond. Enfin, la mission scientifique dévolue aux musées leur impose de prendre en compte et de diffuser auprès du public l’actualité de la recherche scientifique : les établissements sont des lieux ouverts, vivants, qui apportent leur contribution à l’atelier de l’Histoire.
3Depuis le xixe siècle, les choix effectués par les conservateurs au