Autobiographie
Le mot « autobiographie » est formé de trois racines grecques : « graphein » (écrire), « bios » (vie), « autos » (soi-même). Une autobiographie est un « récit rétrospectif en prose qu'une personne réelle fait de sa propre existence, lorsqu'elle met l'accent sur sa vie individuelle, en particulier sur l'histoire de sa personnalité ».
Le genre de l'autobiographie présente des caractères spécifiques. Un mode de narration particulier : en effet, le « je » domine comme dans un récit à la première personne. Mais ici, celui qui signe le livre (l'auteur), celui qui raconte (le narrateur) et celui dont on raconte la vie (le personnage) sont un seul et même être. En conséquence, on s'intéressera particulièrement au rapport que l'auteur établit avec lui-même à travers l'écriture. Comment se désigne-t-il? Quelle distance prend-il vis-à-vis de lui-même? Quelle est la part du récit, de l'analyse et du jugement sur soi-même?.
L'importance du temps : il convient de distinguer le temps des faits (l'époque dont on parle, l'enfance par exemple) et le temps de l'écriture (la période au cours de laquelle l'auteur écrit). Le plus souvent, de nombreuses années les séparent. Le souvenir, les mécanismes de la mémoire sont des thèmes fréquents de l'autobiographie. Parfois, le passé et le présent sont comparés ou bien les époques se mêlent. L'écrivain tire alors parti de cette superposition pour accéder à sa propre vérité par la recomposition de ses «moi» successifs.
Les buts de l'autobiographie : elle peut être une confidence, un moyen d'introspection, ou l'occasion d'un bilan dans l'évolution de sa personnalité. L'écrivain peut aussi chercher à se justifier, comme Jean-Jacques Rousseau dans les Confessions. Si l'auteur a l'ambition de retracer les événements historiques auxquels il a été mêlé, l'autobiographie devient «Mémoires» (Les Mémoires d'Outre-Tombe de Chateaubriand). Le rôle que l'écrivain assigne à l'autobiographie fait souvent